Le putting de A à Z
Le putting, ou coups roulés, constitue 43 % du score, d’où sa grande importance. Bien qu’étant le mouvement le plus simple au golf, le putting jette les bases de toutes les techniques du golf : chipping, pitching, demi-swing et, même, coups de départ en élan complet avec le driver (bois 1). Pourquoi donc? Parce que vous développerez plus aisément et plus vite toutes les habiletés cruciales pour l’apprentissage du golf en apprenant d’abord à exécuter des putts, ou coups roulés. Autrement dit, puisque le mouvement pendulaire du putting est fort simple, vous pourrez porter davantage attention aux habiletés cruciales pour la suite :
- Posture
- Équilibre
- Rythme et tempo
- Routine préparatoire et routine complète
- Stabilité de la lame dans la zone d’impact
- Rotation des épaules
- Etc.
Apprendre à marcher avant de tenter de courir
Bref, il faut apprendre à marcher (à putter) avant de pouvoir apprendre à courir (chip, pitch, etc.). Sinon, vous aurez tout le mal du monde à devenir de bons golfeurs. Pire encore, vous deviendrez la proie des mauvaises habitudes si vous tentez de sauter les étapes. Cependant, sous la supervision d’un coach de golf, vous pouvez très bien commencer avec des pitch et poursuivre avec le demi-swing et l’élan complet, quitte à revenir au putting ensuite. En effet, le putting est en quelque sorte un monde à part, un swing très différent des autres techniques de jeu court et de jeu long. Le putting est un mouvement de pendule, alors que les autres swings sont des mouvements rotatifs. D’ailleurs, la prise (le grip) au putting est différent de la prise des autres techniques de jeux court et long (petit jeu et grand jeu).
Peu importe, vous aurez plus de plaisir à jouer au golf et deviendrez plus rapidement de bons golfeurs si vous respectez la mise en garde suivante : « Commencez par le commencement. Commencez par le putting (ou le pitching avec un coach). »
La routine complète pour le putting
Plusieurs notions clés (liens «chrono» dans nouvel onglet Youtube)
0:08 Alignement vers la cible (pas le trou si le roulé est en pente latérale); 0:30 Position initiale par rapport à la cible (Adresse); 0:40 Position de la balle; 0:46 Hauteur des épaules (le principe du «K» inversé); 0:55 Flexion des hanches et des genoux ;1:06 Putter court = Bras non fléchis aux coudes; 1:15 Coup d’oeil à la cible en tournant le cou sans aucun autre mouvement; 1:17 Le mouvement de balancier (le swing pour le putting); 1:20 Immobilité de la tête pour une meilleure coordination main-oeil; 1:24 Ne pas se relever (conserver les angles de la position initiale).
Un putt, c’est quoi au juste?
Un putt consiste à faire rouler la balle sur les greens à l’aide d’un putter (fer droit). Néanmoins, on peut putter autour des greens si l’herbe y menant est assez courte et la surface assez plane.
Être ou ne pas être droitier au golf : telle est la question.
Avant toute chose, vous devez répondre à la question suivante : Êtes-vous gaucher ou droitier au golf? Pour y répondre, lisez l’article sur ce sujet. La lecture de cet article est une étape obligatoire puisque, à de rares exceptions près, tous les putters sont soit gauchers, soit droitiers. Cependant, un faible pourcentage de golfeurs préfèrent putter de la gauche bien qu’étant droitiers pour les autres clubs ou bâtons, et vice versa.
Éducatif Roulé de 15 cm (6 po) à trois balles
Pour apprendre à bien « traverser la balle », exécutez des coups roulés de 15 cm (6 po) en plaçant deux balles comme balises de l’élan arrière et de l’élan avant. La balle servant de balise du côté arrière de la balle à putter est à 15 cm (6 po) derrière celle-ci. La balle servant de balise du côté avant de la balle à putter est à environ 15 cm (6 po) au‑delà du trou.
Roulé de 15 cm à 3 balles
Mieux vaut faire un pendule que cogner brusquement la balle
0:05 Éducatif simple pour traverser la balle; 0:12 Élan arrière deux fois plus court que l’élan avant; 0:18 L’accompagnement (follow-through) transformera toutes vos techniques de golf.
Comment choisir le bon putter (fer droit)
Choisissez le putter dont vous pouvez aligner la face le plus facilement possible selon la couleur, la forme et les lignes d’alignement de la lame. Certaines personnes préfèrent une lame pâle, mais d’autres la préfèrent foncée. Certains golfeurs ont plus de facilité à aligner une lame ayant une forme perpendiculaire à la ligne de visée. D’autres ont plus de facilité à l’aligner si elle a une forme allongée à l’opposé de la cible. Enfin, la lame peut comporter une ou plusieurs lignes d’alignement courtes ou longues, perpendiculaires ou parallèles à la ligne de visée. À vous d’essayer plusieurs types de putters chez votre marchand de golf.
Longueur de la tige du putter
La longueur de la tige doit permettre aux mains de tomber librement et directement sous les épaules, sans que les coudes ne soient pliés. Pour ce faire, vous devez pencher le torse vers le sol depuis les hanches. C’est la posture que je préconise pour le putting, surtout chez les débutants. Pourquoi? Parce qu’elle simplifie le swing de putting et la transition vers les autres swings de golf. D’ailleurs, d’excellents joueurs professionnels, dont Phil Mickelson, ont adopté les putters courts pour cette raison : leurs bras sont allongés (aucun pli des coudes) comme pour toutes les autres techniques ou swings de golf.
Dans les ensembles de golf de série, cette tige est presque toujours trop longue pour permettre pareille posture. Dès lors, vous devez adopter une posture plus verticale et/ou plier les coudes pour exécuter vos putts. Sinon, soit que vous baissiez les mains sur la poignée, soit que vous fassiez raccourcir la tige par un technicien professionnel. Le mieux reste toutefois de vous procurer un putter de la bonne longueur et qui vous plaît. Vous trouverez votre putter idéal auprès de votre marchand ou de la boutique du pro de votre club de golf.
Les 5 fondamentaux statiques : comment s’installer pour un coup de putting. (Description pour les droitiers, pensez vice versa si vous êtes gaucher.)
Si vous ne prenez pas le temps de bien vous installer chaque fois que vous vous apprêtez à exécuter un putt, vous ne pourrez pas développer la mémoire musculaire du swing. Pourquoi donc? Parce que votre mécanique du swing changera d’une fois à l’autre. Le swing de golf, qu’il s’agisse d’un putt ou de toute autre technique, est un réflexe. Et ce réflexe se construit par la répétition des mêmes gestes. Si votre position initiale fluctue, votre swing fluctuera aussi. Vous ne pourrez donc pas développer les bons réflexes ni avoir de la régularité. Par conséquent, le résultat final sera imprévisible, incohérent.
Comme pour tout coup de golf à exécuter, vous devez vous installer en position initiale pour exécuter un putt en vérifiant cinq points essentiels : l’alignement, la posture, la prise, la position de la balle et, enfin, l’écartement des pieds (ou stabilité). C’est ce qu’on appelle les fondamentaux statiques, ou l’art de bien s’installer avant de swinguer. Le golfeur doit les exécuter dans un ordre bien précis chaque fois. Cet ordre, c’est la routine préparatoire, laquelle permet d’adopter la bonne position initiale. Mais avant d’aborder la routine, examinons les points clés de chaque fondamental statique.
1- L’alignement
Se placer derrière la balle par rapport au trou. Trouver sur le vert une marque distinctive (p. ex. un brin d’herbe de couleur différente) à environ 15 cm devant la balle comme cible intermédiaire. Y aligner la marque de la balle. Cette cible intermédiaire permet d’établir la ligne de visée et d’adopter la bonne posture. Faire rouler la balle sur cette cible (faites l’éducatif Chemin de fer, ci-dessous.)
Éducatif Chemin de fer
Poser parallèlement par terre deux tiges d’alignement. La première tige indique la ligne des pieds. Quant à la seconde tige, placée à quelques centimètres au-delà de la balle, elle précise la ligne de visée. Pratiquer des coups roulés à 1 mètre (3 pieds), pour vérifier si le corps est bien aligné à la cible. Ce principe vaut pour tous les coups de golf. Par ailleurs, pour le putting et le chipping, vous pouvez adopter un alignement ouvert (comme Jack Nicklaus), c’est-à-dire aligner vos pieds vers la gauche (pour les droitiers). Cela vous permettra de mieux voir la cible et de mieux faire traverser la lame au-delà de la balle.
2- La stabilité
Pieds de la largeur des épaules ou davantage si le temps est venteux. Toutefois, avec la posture dite «John Wayne» décrite ci-dessous, vous pouvez réduire l’écartement des pieds.
Éducatif John Wayne pour les putts et les chips
Pour améliorer la stabilité du bas du corps et empêcher le roulement des pieds durant le swing, adopter la position d’un cowboy à cheval. Pour ce faire, écartez les genoux l’un de l’autre à la position initiale. D’ailleurs, c’est la position d’adresse que conseille Patrick Reed, excellent putter de surcroît. L’écartement des genoux au putting est facilité par un base étroite (pieds proches l’un de l’autre, comme Rickie Fowler).
3- La posture pour le putting
Pieds, genoux, hanches et épaules sont parallèles à la ligne de visée. Les fessiers et le muscle transverse sont contractés pour fortifier l’assise. Néanmoins, le haut du corps est détendu pour faciliter le balancier des épaules. L’épaule avant (la gauche pour les droitiers) est plus haute que l’épaule arrière (pour que la lame reste près du sol à la montée et qu’elle monte vers le ciel après l’impact, ce qui crée un effet brossé). En fait, c’est la position classique du K inversé pour les droitiers (K non inversé pour les gauchers). Le tronc plié est à l’articulation des hanches seulement (pas de dos rond, car le dos rond entrave la rotation des vertèbres thoraciques et, donc, le mouvement de balancier des épaules).
4- La prise (le grip) pour le putting diffère de celle des autres techniques
Le but de la prise est de faire travailler les mains ensemble et d’éliminer le roulement des avant-bras et, donc, de la lame. La pression doit équivaloir à celle qu’on exerce sur un tube de dentifrice plein pour garnir sa brosse à dents.
La prise palmaire est celle utilisée pour le fer droit (putter). Pourquoi donc? Parce que la prise palmaire réduit la mobilité des poignets et, donc, la puissance. Ainsi, il devient plus aisé de produits des coups plus droits et de faible intensité comme le requiert le putting.
Pour le fer droit, la poignée dans la prise palmaire passe par les lignes de vie ou sur le coussin du petit doigt de la main avant. Les deux paumes se font face et les deux pouces se trouvent sur le dessus de la poignée.
A- Le grip classique
La prise classique est la plus courante. À mon avis, c’est également la prise la plus simple et celle qui convient à toutes les distances de roulement de la balle.
Placer d’abord la main avant (la gauche pour les droitiers) au haut de la poignée. Ensuite, placer la main arrière directement sous la main avant en veillant à ce que l’index de la main avant recouvre les doigts de la main arrière.
B- Le grip palmaire inversé
La prise palmaire inversée se prête bien aux putts courts avec un plan rectiligne. C’est quoi le plan? Au golf, lorsqu’il est question de plan, on parle le plus souvent du mouvement de balancier des mains, ou trajet décrit par les mains au cours du swing. On en compte deux : le plan rectiligne et le plan courbe. Mais nous reviendrons sur ce point plus tard.
C- Le grip palmaire en pince
La prise palmaire en pince convient également pour les putts courts. En outre, elle a l’avantage de réduire au minimum le pelletage. Le pelletage, c’est la flexion indésirable des poignets côté cible. En France, pelleter la balle se dit plutôt « cueillir la balle ».
D- Le grip inversé
Plusieurs joueurs préconisent une posture où les épaules sont parallèles au sol (pas de K inversé). Dans ce cas, une prise inversée (main avant en bas) est idéale.
D’autres types de prise palmaire plus rares existent, mais je crois que l’un des quatre types ci-dessus conviendra à tout golfeur ou golfeuse, peu importe son âge.
Éducatif Main avant sur la rotule avant pour le grip inversé
Pour adopter la bonne posture avec une prise inversée (main avant en bas) au putting, porter la main avant sur la rotule avant afin d’éliminer la posture en K inversé et pour faire en sorte que les épaules soient parallèles au sol. Ramener la main sur la prise sans bouger le corps.
Précisions sur la prise et la posture pour le putting
Corey Pavin et Retief Goosen préconisent une prise ouverte (paumes pointant davantage vers le ciel surtout pour la main avant) afin d’empêcher l’extension de la main avant à l’impact. Paige Mackenzie et Retief ajoutent que cette prise fait rentrer les coudes contre le thorax et rapprocher les mains du sol, ce qui permet de réaliser une rotation qui vient davantage des côtes que des épaules, donc du noyau abdominal, comme le suggère aussi David Leadbetter.
Matt Kuchar ancre la prise d’un putter abdominal à son avant‑bras avant pour accroître la stabilité de la lame. Prenez note que l’ancrage d’un bâton de golf au reste du corps est interdit.
Charlie Rymer suggère également d’arquer le poignet avant pour simuler l’ancrage d’un putter thoracique (belly putter) et d’utiliser une prise de type « pince » pour que les mains soient indépendantes comme avec le putter thoracique. Cette technique s’apparente à L’éducatif Poignet avant plat à l’impact.
Les «Fat Grip» ou «Super Stroke»
Les nouvelles poignées « Super Stroke » dont le côté est plat favorise une bonne prise (grip) et facilitent le senti instinctif de la face du putter.
5- La Position de la balle
La balle fait face au sein gauche. Les yeux se trouvent légèrement en deçà de la ligne de visée et légèrement derrière la balle par rapport à la cible pour mieux voir la ligne de visée et la cible. Contrairement au plein swing et au jeu court, c’est l’œil droit qui regarde la balle au putting. Pour le vérifier, laisser tomber une balle depuis le haut du nez (faire l’éducatif Balle entre les deux yeux, ci-dessous).
Éducatif Balle entre les yeux
Mettre une balle dans la poche du côté de la main arrière. Adopter la posture de putting et retirer la main arrière de la poignée. À l’aide de cette main, saisir la balle dans la poche et la placer à la base du nez entre les yeux. Laisser tomber cette balle. Cette balle devrait tomber légèrement derrière et en retrait de la balle à putter. Ainsi, les yeux se trouvant derrière la balle par rapport au trou, il est plus facile de voir la ligne de visée par une simple rotation du cou sans aucune autre partie du corps de bouge, d’où un meilleur alignement.
La routine préparatoire pour le putting
Vous devez établir une routine simple (pas trop longue pour ne pas laisser le temps au doute de s’installer) et toujours la même, d’où une durée fixe génératrice de calme. L’automatisme ainsi créé rassure le mental et permet à Wilfred (le mental) de s’éteindre pour laisser s’allumer entièrement Willy (le subconscient responsable du mouvement) au bon moment. Cela vaut pour tout coup de golf.
1- L’alignement
La routine débute avec l’alignement de la balle sur l’apex de la trajectoire avec l’aide d’une cible intermédiaire et d’un marqueur.
Avant d’exécuter les 4 autres fondamentaux statiques le la routine préparatoire, on peut exécuter plusieurs coups de pratique visant à établir le bon poids à appliquer à la balle pour que celle-ci se rende à la cible (17 pouces au-delà du trou). Cependant, Rory McIlroy ne fait pas de swings de pratique par crainte de perdre sa concentration. Billy Horshel, lui, fait quelques swings de pratique derrière la ligne de visée et en position initiale mais en regardant toujours le trou pour allumer son cerveau intuitif. Cependant, on peut faire comme le nouveau J. B. Holmes de 2014 et ne faire aucun swing de pratique, ce qui a amélioré beaucoup son putting.
Puis, à l’aide de la main arrière, placer la lame du putter perpendiculairement à la cible intermédiaire avant d’exécuter les 4 derniers fondamentaux statiques.
2- La stabilité
Écarter les pieds de la largeur des épaules ou davantage.
3- La posture
Adopter une posture athlétique basse en K inversé, genoux légèrement fléchis, tronc penché vers le sol depuis les hanches, mains pendantes directement sous les épaules.
4- La prise
Saisir la poignée avec la main avant, puis avec la main arrière.
5- La position de la balle
Balle vis-à-vis le sein avant (le gauche pour les droitiers), mains directement sous les épaules et yeux légèrement en deçà de la ligne de visée et derrière la balle par rapport à la cible.
Les fondamentaux dynamiques du putting : comment swinguer le putter
Balancier (swing)
C’est la rotation des épaules qui produit le mouvement de balancier. De plus, la transition de la rotation des épaules de l’arrière vers l’avant produit un léger mouvement de retard de la lame par rapport aux mains, mouvement qui accentue la cassure du poignet arrière et que Nick Faldo juge indispensable (d’où l’importance d’avoir les poignets détendus, même principe que le « Hinge And Hold » de Phil Mickelson, mais mouvement beaucoup plus subtil; Loren Roberts appelle ce mouvement le Little Lag Move, source : Bobby Clampett, The Impact Zone, p. 23).
Mon secret pour un meilleur pendule pour le putting
Le coude avant va embrasser les côtes flottantes à la montée, alors que le coude arrière fait de même à l’accompagnement.
L’impact
À l’impact, le poignet gauche est juste assez ferme pour ne pas pelleter la balle, mais il peut céder légèrement pour produire un impact ascendant. Accompagnement plus long que le swing arrière. Le mouvement de balancier doit être fluide, jamais saccadé (Éducatif Pièce de monnaie sur un fer droit). Néanmoins, l’impact doit être net; pour ce faire, il faut accélérer, de manière fluide et constante, le mouvement de pendule dans la zone d’impact.
Éducatif Balle entre le poignet avant et la poignée
Placer une balle entre le poignet avant et la poignée d’un putter ou d’un fer court et exécuter de petits swings à vide en prenant soin de ne pas laisser tomber la balle. Corrige le pelletage et, par conséquent, le pull. Faire suivre de l’éducatif Dégagé du putter, car il faut quand même laisser la lame dépasser les mains à l’impact.
Éducatif Poignet avant plat à l’impact
(Source : Bobby Clampett, The Impact Zone, p. 18. Premier des cinq principes dynamiques du swing.) Placer l’avant-bras, le poignet et la main avant contre un mur. Bien regarder et sentir la ligne droite formée par ces trois parties du bras avant. Tout en maintenant cette ligne, se mettre en position initiale avec un fer droit (putter) de manière à ce que la tige prolonge cette ligne droite (par contre, le poignet arrière, lui, est cassé); pour ce faire, la balle doit se trouver à deux pouces derrière le talon avant. Effectuer des coups roulés. Pour favoriser une bonne rotation des épaules dans cette position, combiner cet éducatif avec l’éducatif Bois 3 sous les aisselles. Pour saisir la différence entre un poignet avant plat et un poignet avant cassé à l’impact.
La balle glisse toujours un peu avant de rouler
La balle dévie davantage lorsqu’elle glisse que lorsqu’elle roule. Pour réduire au minimum ce glissement nuisible, il faut imprimer un effet brossé à la balle. Pour ce faire, le dégagé de la lame (blade release) doit être hâtif , c’est-à-dire qu’il faut laisser le poignet avant fléchir plus tôt contrairement à une frappe descendante d’un plein swing (faire l’éducatif Dégagé du putter). Cela permet à la lame du putter d’entrer en contact avec la balle en remontant. On crée ainsi une frappe ascendante, qui favorise un effet légèrement brossé. L’effet brossé a l’avantage de réduire au minimum la longueur du glissement de la balle (faire l’éducatif Roulés entre 2 tees couchés).
Il faut conserver le triangle bras-épaules tout au long du swing (Éducatif Serviette contre la poitrine, ci-dessous, et Bois 3 sous les aisselles).
Éducatif Serviette contre la poitrine
Avec les bras, tenir une serviette contre sa poitrine. Exécuter des coups roulés sans laisser tomber la serviette. Cet éducatif permet de rendre les mains passives : ni supination, ni pronation, ni flexion, ni extension. En outre, il permet de conserver le triangle bras-épaules tout au long du swing.
Autrement dit, cet éducatif vous aide à ne pas « cueillir » (« pelleter ») la balle. En effet, grâce à la rotation des épaules, vous éviterez de pousser la balle avec la main arrière, Faute de quoi, vous risquez de trop fléchir (casser) votre poignet avant et, donc, de « toper » la balle.
Mieux vaut tourner le torse pour décrire un mouvement de pendule avec les bras. Ainsi, les mains traversent la balle, ce qui réduit au minimum la flexion du poignet avant (le gauche pour les droitiers). Cependant, il ne faut pas pour autant avoir les poignets totalement rigides. Pour ce faire, exécuter les trois éducatifs suivants.
Éducatif Balancier avec un putter
Effectuez un mouvement de balancier avec un putter dont le bout de la poignée est tenu par le pouce et l’index d’une main. Vous sentirez alors sentir le mouvement de putting préconisé par Ben Crenshaw.
Éducatif Pièce de monnaie sur un fer droit
Placer une pièce de monnaie sur la lame d’un fer droit et exécuter des coups roulés. La pièce ne doit pas tomber. Cet exercice assure la fluidité du swing et élimine les gestes saccadés.
Éducatif Dégagé de la lame du putter
Conseillé par Paige MacKenzie, cette technique de roulé adoptée par Graeme McDowell consiste tout simplement à laisser la tête de son putter dépasser ses mains après l’impact, mais sans balle. Pour ce faire, il ne faut pas « s’aggriper » au putter (hold on to the club) au‑delà de l’impact dans l’espoir de frapper en descendant comme pour un plein swing. Au contraire, il faut laisser la lame gagner plus tôt la course sur les mains afin d’avoir un impact en remontée favorisant l’effet brossé (meilleure direction).
Position des mains relativement aux épaules
Les mains doivent pendre directement sous les épaules pour réduire au minimum le mouvement en arc de « porte de saloon » et se rapprocher le plus possible d’un mouvement rectiligne. L’arc du swing est ce qu’on appelle le « plan » au golf.
L’arc, ou plan du swing pour le putting
Deux méthodes ou types de swing s’affrontent : 1. Le plan rectiligne; 2. Le plan arqué.
- Dans la première méthode (plan rectiligne), il s’agit d’un mouvement d’oscillation du tronc. Le plan rectiligne permet de garder la lame square tout au long du swing. Une lame dite « square » est une lame qui reste perpendiculaire à l’arc en tout temps. Pour conserver la lame square avec un plan rectiligne, il faut que votre tête oscille de gauche à droite avec vos épaules.
- Dans la seconde méthode (plan arqué), il s’agit d’un mouvement de rotation du tronc. Le plan arqué ouvre la lame à la montée et la referme à la descente. Pour conserver la lame square avec un plan arqué, il faut que votre tête reste immobile. Pour exécuter le swing, le tronc tourne vers la droite puis vers la gauche. C’est le plan que je préconise, parce que je le trouve plus naturel et qu’il correspond au plan de toutes les autres techniques. Un seul plan rotatif (arqué) pour tous vos swings de golf : simple et terriblement efficace. De plus, l’immobilité de la tête favorise une meilleure coordination main-oeil du fait que votre vision ne se brouille pas.
Éducatif Bois 3 sous les aisselles
Placer un bois 3 sous les aisselles comme ligne parallèle à la ligne de visée afin de vérifier le mouvement des épaules de type balancier ou rotatif. On peut conjuguer cet éducatif avec l’éducatif Driver contre la hanche avant afin de stabiliser le bas du corps tout en effectuant le mouvement voulu du haut du corps. Exécuter des coups roulés en sentant bien la rotation des épaules, ce qui produit un plan arqué. Par ailleurs, la rotation des épaules rend les mains et les bras passifs et, donc, favorise la précision au putting. C’est un excellent éducatif pour apprendre à tourner les épaules correctement pour les coups roulés.
Éducatif Deux tees piqués à la Tiger Woods
Planter deux tees près des extrémités de la lame d’un putter et faire des putts sans y toucher. Faire de même pour des chips, des pitch, des demi‑élans et des élans complets. Cet éducatif améliore le plan de l’élan et la constance des impacts (sur le « sweetspot »).
Éducatif Driver contre la hanche avant
Pour corriger le glissement du bassin pour un swing de putting, placer un driver contre la hanche avant, la tête du club vers la cible. Effectuer des swings de putting au ralenti sans que la tête du driver ne bouge.
Le point d’impact sur la balle pour le putting
Selon les recherches sur le sujet, le meilleur point d’impact se situe à 3 degrés au‑dessus de l’équateur de la balle. Ainsi, on crée un effet accéléré ou brossé (topspin) dès les premiers instants du roulement. L’effet brossé élimine donc l’effet rétro indésirable (glissement et déviation de la balle ).
L’élimination de l’effet rétro produit une trajectoire plus droite et une distance plus constante (Éducatif Band-Aid) comme lorsqu’on frappe la boule blanche au‑dessus de son équateur au billard.
C’est pourquoi il faut soulever la lame du sol à la position initiale et amener la prise devant la balle (« forward press ») comme premier mouvement du swing. Par contre, il faut amener la lame devant la prise juste avant l’impact. La lame est près du sol pour le swing arrière, mais elle remonte pour le dégagé, ce que préconise Graeme McDowell. Pour ce faire, il faut laisser la lame se balancer toute seule afin que le point zéro, c’est-à-dire le point le plus bas du swing, soit tout juste derrière la balle. Il ne faut donc pas empêcher l’extension du poignet avant, car cela nuirait au mouvement de balancier de la lame.
Éducatif Band-Aid le long du bas de la lame d’un fer droit
Coller un pansement de type « Band-Aid » au bas de la lame d’un fer droit pour pratiquer le point d’impact des coups roulés. La balle ne doit pas faire contact avec la partie molletonnée du pansement. À défaut de pansement, on peut coller une bande de feutre mince autocollant (ou styromousse isolant) d’environ ¼ po au bas de la lame.
Le tempo pour le putting
C’est un tempo 1/2 ou 2/4 comme pour le chip (par opposition au tempo 3/4 du pitch et du tempo 4/4 du demi-swing et de l’élan complet). Utiliser un métronome. Garder le même tempo uniforme et fluide, mais accélérer le tempo sur les verts lents et le ralentir sur les verts rapides. Ainsi, l’ampleur du swing arrière et du swing avant reste le même pour une distance donnée. Faire l’éducatif Tu vas Dans le Trou, ci-dessous.
Éducatif Tu vas Dans le Trou!
Pour développer le bon rythme au putting, se répéter mentalement la phrase « Tu vas Dans le Trou! ». (Rythme à trois temps : croche pointée, double croche, croche pointée, double croche, point d’orgue.)
- «Tu», soit le premier temps (la première croche pointée) est le forward press.
- «Dans», soit le deuxième temps (la seconde croche pointée) correspond au sommet de l’élan arrière.
- «Trou!», soit le troisième temps (point d’orgue) est la position finale figée.
Éducatif Roulés entre deux tees couchés
Sur un vert de pratique, coucher deux tees devant sa balle perpendiculairement à la ligne de visée en les espaçant de deux balles. Effectuer des roulés sans les déplacer. Pour ce faire, il faut laisser la lame remonter après l’impact, ce qui imprime un effet brossé (topspin) à la balle et améliore la direction du roulé.
Éducatif Le cercle de balles
Placer plusieurs balles encerclant un trou en pente à la même distance de celui-ci. Caler chaque balle jusqu’à ce qu’aucun putt ne soit raté. Sinon, faire 10 tours et compter le nombre de coups roulés calés.
Éducatif Le Cercle de balles pour le putting
Contrôle de la direction des putts
La direction est établie par la lecture du vert. Retenir que la plupart des coups roulés ratés passent trop bas du trou, en particulier chez les amateurs. En effet, ils ignorent que le centre du trou n’est pas directement devant eux lorsque la pente est latérale, mais qu’il est plus vers le haut de la pente (Retief Goosen, Éducatif Roulés par le côté haut du trou).
Pour une lame plus square en position initiale d’adresse
À l’adresse, la position de la lame est souvent trop fermée en raison d’une illusion d’optique (Éducatif Mètre pour aligner la face du putter).
Pour une lame plus square à l’impact
Il est primordial que la lame reste square par rapport au plan (l’arc du swing) du début à la fin, et plus particulièrement à l’accompagnement (Éducatif Putts avec balle marquée). Une mauvaise direction (push ou pull) est causée à 85 % par la position de la lame à l’impact (ouverte ou fermée) pour un swing complet, mais ce pourcentage peut s’élever jusqu’à 95 % dans le cas d’un coup roulé. Faites l’éducatif Tube pour coups roulés.
Les causes d’une mauvaise direction durant le swing de putting
La position de la lame peut être altérée par un roulement des avant-bras (veiller à avoir une face perpendiculaire à l’arc du swing tout au long des swings arrière et avant. Vérifiez la stabilité de votre lame grâce à l’éducatif Putter 2 balles à la fois.
Cependant, Michael Breed suggère de faire un « roulement inverse » des mains par rapport au plan.
Une mauvais direction est également causée par une action soudaine des mains, des poignets ou des bras. Une mauvais direction provient aussi d’un arrêt ou d’un mouvement brusque du balancier des épaules. Le déplacement du bas du corps ou de la tête peut également compromettre la direction de la balle.
Corriger le pull au putting
Un pull est le plus souvent causé par le pelletage (faites l’éducatif Balle entre le poignet et la poignée ). Une bonne direction réside dans la relaxation des vertèbres du milieu du dos et dans une position de la face du bâton parfaitement perpendiculaire à la ligne de visée. Pour faciliter un plan parfaitement « square », veiller à ce que les mains soient directement sous les épaules et à ce que la tige du bâton soit dans le prolongement de l’avant-bras gauche.
Meilleure direction des putts courts
Attention : les yeux restent fixés sur l’emplacement où repose la balle tant que le swing n’est pas terminé. Pour les putts courts, ne pas tourner la tête (c’est-à-dire ne pas suivre la balle des yeux) tant qu’on n’a pas entendu la balle tomber au fond du trou (Éducatif Carte de visite sous la balle). Pour augmenter votre taux de réussite des putts courts, faites régulièrement l’éducatif Le cercle de balles. Fermez l’œil avant (celui du côté du trou) pour ne pas être intimidé par la vue du trou.
Meilleure direction des putts longs
Cependant, pour les putts moyens et longs, vous devez surveiller la fin du trajet de la balle pour déceler de quel côté la gravité la fait dévier. Ainsi, vous saurez mieux comment vous aligner pour votre prochain putt, le cas échéant.
Rappel : Il faut également imprimer un effet brossé à la balle (topspin) en laissant la lame remonter après l’impact (faire l’éducatif Roulés entre 2 tees couchés). Pour produire un effet brossé au putting, il faut laisser se produire le dégagé de la lame (faire l’éducatif Dégagé du putter).
Éducatif Roulés par le côté haut du trou
Piquez un tee au-devant d’un trou situé sur une pente latérale de manière à bloquer le devant du trou. Exécutez des roulés de manière à ce que la balle pénètre par le côté haut du trou sans toucher au tee.
Éducatif Putts avec balle marquée d’un trait
Faites un trait ou un cercle sur le périmètre d’une balle. Aligner ce trait ou ce cercle sur la ligne de visée. Exécutez le roulé. Si la lame est « square » à l’impact et que le plan suit la ligne de visée, vous verrez un trait bien droit sur la balle tout au long du roulé. Sinon, le trait oscillera ou sera flou.
Éducatif Mètre pour aligner la face du putter
Posez un mètre sur la ligne de visée. Accotez la face (lame) du putter à l’extrémité arrière du mètre et prendre la position initiale. Retenez l’image mentale de la position de la lame. Elle semblera probablement légèrement ouverte en raison d’une illusion d’optique.
Éducatif Putter deux balles à la fois
Accolez deux balles perpendiculairement à la ligne de visée et les « putter » simultanément. Si la lame est bien perpendiculaire à la ligne de visée au moment de l’impact, les deux balles parcourent la même distance, et on peut même les caler toutes deux. Si la lame est fermée à l’impact, la balle frappée par le bout de la lame ira plus loin que celle frappée par le talon. Inversement, si la lame est ouverte à l’impact, la balle frappée par le bout de la lame ira moins loin que celle frappée par le talon. Autrement dit, la balle frappée en premier ira plus loin que celle frappée en deuxième.
Éducatif Tube pour coups roulés
Fabriquez un tube d’environ 6 po de longueur et ½ po de diamètre. Les extrémités doivent être parfaitement plates (le tube doit tenir droit sur une table et être parallèle à un coin de mur). On utilise ce tube comme une balle sur un vert de pratique, le but étant de lui faire parcourir 5 à 8 pi sans qu’il ne parte en vrille. L’absence de vrille prouve que la lame est parfaitement square et que le plan des mains est parfaitement droit à l’impact. On peut remplacer ce tube par une salière et une poivrière en carton pour le camping (conseillées par Martin Hall).
Éducatif Carte de visite sous la balle
Effectuez des coups roulés en plaçant une carte de visite sous la balle. Ne relever la tête qu’après avoir lu le nom du titulaire de la carte de visite. À la place d’une carte de visite, on peut utiliser une pièce de monnaie mince (dix cents canadien) en s’assurant de la regarder avant de relever la tête. Cet éducatif corrige le relèvement du tronc durant le «downswing», ce qui améliore la direction des coups roulés. Cet éducatif permet également de soulever légèrement la lame pour ne pas accrocher le sol.
Précisions additionnelles sur l’alignement
Corey Pavin et Dave Stockton préconisent une posture ouverte comme Jack Nicklaus pour mieux voir la ligne de visée. Nick Faldo dit qu’il faut avoir les bras pesants, les laisser pendre. Gary Player conseille de rentrer le genou arrière vers le genou avant pour stabiliser le bas du corps. Au contraire, Patrick Reed conseille d’écarter les genoux (Éducatif John Wayne pour les putts et les chips). Veiller à avoir un bon équilibre en faisant l’éducatif Flamant rose sur le pied avant, ci-dessous.
Éducatif Flamant rose sur le pied avant
Exécutez des swings le pied arrière sur la pointe de ses orteils pour que presque tout le poids repose sur le pied avant en veillant à conserver votre équilibre en tout temps.
Contrôle de la distance des putts
Le «sweet spot»
Première priorité : bon contact sur le « Sweet Spot ». En effet, la précision avec laquelle on frappe sur ce sweet spot influence beaucoup la distance (Éducatif Deux tees piqués à la Tiger). Sans des contacts réguliers sur le sweet spot, le cerveau intuitif est incapable de s’entraîner à prédire la force à appliquer pour une distance donnée.
La distance avant tout
Tout juste avant de vous élancer, privilégiez la distance plutôt que la direction, car la direction est prédéterminée par la lecture du vert. Le poids à appliquer à la balle, soit la distance voulue, est le seul élément technique sur lequel fixer votre cerveau intuitif («Willy» le golfeur).
Le contrôle de la distance des putts longs
Adoptez une posture plus haute et un grip (une prise sur le bâton) plus haut et légèrement plus ferme. Laisser les poignets casser de part et d’autre de la zone d’impact pour éviter une trop grande rotation du haut du corps qui entraînerait le bas du corps et causerait une perte d’équilibre. Frappez davantage avec la main arrière. Faites des roulés de 10, 20 et 30 mètres avec la main arrière seulement et en gardant toujours le même tempo. Pour faciliter une plus grand accélération dans le «downswing», le dégagé doit être plus court et s’arrêter plus brusquement que pour les coups roulés courts (Robert Damron).
La longueur idéale d’un putt
Selon Dave Peltz, pour qu’elle ait les meilleures chances d’entrer dans le trou, la balle devrait terminer sa course à 43cm (17 pouces) au-delà d’un trou qu’on aurait bouché. Pourquoi? Pour combattre «l’effet de beigne». Il s’agit d’un creux se formant autour du trou, car les golfeurs piétinent au même endroit pour en extraire leur balle. Ainsi, une balle trop lente dévie et rate le trou en se butant contre ce beigne.
Pour sentir ce poids à appliquer, il faut une prise relax et une amorce très lente. Comme le poids à appliquer à la balle a déjà été déterminé lors du dernier swing de pratique, il suffit de reproduire ce swing. Pour améliorer la sensation de la force à appliquer, imaginer qu’on lance la balle vers la cible avec sa main arrière, comme on le ferait naturellement sans y penser. Faites l’éducatif ci-dessous.
Éducatif Lacet devant le trou
Pour maîtriser la bonne force à appliquer au putting, entraînez-vous en plaçant un lacet de soulier devant le trou. Vous pouvez réaliser cet éducatif sur un tapis à la maison, mais aussi sur un green de pratique.
Pressentir la force à appliquer par une rotation lente du cou
Une fois immobilisé dans votre position initiale, tournez lentement la tête jusqu’à ce que vos yeux voient votre nez collé au trou. Revenez aussi lentement à votre position initiale. Faites toujours la rotation du cou avec le même tempo. La durée du parcours aller-retour du cou donne une indication sensorielle de l’amplitude du swing à effectuer pour la distance du putt.
On peut également visualiser une barque (la balle) flottant sur une rivière (la ligne du putt) qui se jette dans une chute (le trou). Pratiquer des roulés de 10, 20 et 30 mètres avec la main arrière seulement et en gardant toujours le même tempo. Faites également l’éducatif Roulés entre 2 tees couchés).
Pour les putts ascendants, visualiser que la balle entre avec force dans le trou. Cependant, visualiser qu’elle va y mourir pour les putts descendants. Retief Goosen déconseille de frapper les putts descendants avec le bout de la lame, car cela risque d’ouvrir la lame à l’impact et, donc, de miner la direction.
Éducatif La file de balles face au golfeur
Face à soi, placer une file bien droite de balles à environ 4 po les unes des autres sur un vert. Ajouter une balle faisant office de trou comme limite de putting. Putter les balles les unes après les autres de manière à ce que chaque balle roule plus loin que la précédente sans dépasser la balle servant de limite.
Éducatif La file de balles face au golfeur
Éducatif La file de balles face au trou
Devant un trou, placer une file bien droite de balles de plus en plus éloignées les unes des autres à mesure qu’on s’éloigne du trou, chaque balle du côté opposé au trou faisant office de limite du backswing. En commençant par la balle la plus proche du trou, putter les balles les unes après les autres de manière à caler chaque balle.
Confiance en soi et peur au putting
Quand vient le temps d’exécuter un coup roulé, il faut se croire le meilleur athlète du monde, le meilleur « putteur » du monde. L’important, ce n’est pas de l’être, c’est d’y croire. Plusieurs peurs entrent en jeu : la peur du trou, la peur de la balle et la peur d’entamer le swing. Pour combattre cette peur, faites l’éducatif ci-dessous.
Éducatif Tap, Tap, Tap, Back, Through
Pour enlever la peur d’entamer le swing arrière au putting, taper trois fois le sol avant d’entamer le swing arrière. Ces tapotements font office de «déclencheur du swing». C’est ce que faisaient Nick Faldo et Payne Stuart. Faites le tout en vous répétant ces mots dans une mesure à cinq temps : Tap, Tap, Tap, Back, Through (Martin Hall). On peut insérer un « Forward Press » comme déclencheur additionnel entre le troisième Tap et le Back (élan arrière). Ici, le Through a davantage la valeur de l’élan avant complet depuis le début de la descente et non la valeur de follow-through ou accompagnement proprement dit.
Visualisation (imagerie mentale)
Visualiser la balle allant à la cible en regardant la cible durant 10 secondes pour permettre au cerveau analytique de céder la place au cerveau intuitif. Chasser toute pensée ou émotion négative en se concentrant sur la cible (l’apex pour un roulé). La fixation de la cible centre l’attention sur le but à atteindre et non sur ce que l’on craint. Sinon, le cerveau produira ce que l’on craint. La visualisation vaut pour tout coup de golf. Par exemple, pour oublier les obstacles dans un plein swing (plan d’eau ou nombreuses fosses), choisir une cible haute (cime d’un arbre).
Éloge du super-ralenti et de la finition figée pour l’autodiagnostic et l’amélioration continue.
Je ne saurais trop insister sur les bienfaits d’analyser le ressenti musculaire (la mécanique du swing) en fin d’élan. Pour ce faire, vous devez rester figé dans la position finale, dite la finition. Cela vous permettra de détecter les subtilités de vos mouvements et de vous améliorer sans cesse.
Pour corriger un mouvement fautif, effectuez un swing parfait au super-ralenti de façon ultra consciente (avec votre cerveau logique «Wilfred»).
Coup roulé réussi, du point de vue technique
D’un point de vue technique, un coup roulé réussi est un roulé ayant la direction et la distance voulues. En effet, ce sont là les deux seuls buts visés sur lesquels on peut exercer un contrôle. Caler un coup roulé n’est pas synonyme de réussite, car une balle peut très bien pénétrer dans le trou malgré une direction et une vitesse différentes de ce que l’on visait. Inversement, une balle peut très bien ne pas pénétrer dans le trou malgré une direction et une vitesse conformes à ce que l’on voulait. Une fois la balle frappée, le résultat ne nous appartient plus. C’est la qualité et l’assiduité de la pratique qui produisent un résultat de plus en plus fiable.
Lecture du vert (green) pour le putting
Aucun vert n’est plat, sinon il s’y accumulerait des flaques d’eau. On ne peut pas se fier uniquement à ses yeux en raison des nombreuses illusions d’optique.
- Déterminer si le trou est plus haut ou plus bas en se plaçant perpendiculairement à la ligne de putt. Ce faisant, on détermine l’ampleur du swing nécessaire.
- Déterminer de quel côté la trajectoire de la balle courbera en se plaçant derrière la balle par rapport au trou. Ce faisant, on détermine la ligne de visée vers l’apex (pas nécessairement le trou en raison des pentes). La ligne de visée est la direction des premiers centimètres que parcourra la balle. Au fond, un putt est toujours un coup droit dirigé vers l’apex. Dans la position initiale de base, les pieds, les genoux, les hanches et les épaules sont parallèles à la ligne de visée vers l’apex.
Huit points clés à retenir pour la lecture des verts :
- en marchant vers le vert, regarder la pente générale du vert («la vue d’ensemble»);
- le pavillon est presque toujours au point le plus haut du parcours;
- le sable projeté hors des bunkers sur les greens provoque un soulèvement sur les greens;
- l’eau près des verts est le point le plus bas;
- prêter attention à la distribution de son poids en marchant sur le vert (le corps penche naturellement du côté le plus haut);
- prêter une attention particulière à la pente et au grain près du trou car c’est là que la pente et le grain ont le plus d’effet sur le parcours de la balle;
- tenir compte de la vitesse du vert en y analysant la densité du gazon par rapport au vert de pratique et en évaluant la dureté du vert lorsqu’on y marche;
- déduire la ou les pentes d’après les putts des autres joueurs (par exemple, si le roulé d’un compétiteur situé à 90 degrés du vôtre semble lent, c’est que vous avez affaire à une pente latérale descendante vers où se trouvait la balle du compétiteur; de même, si le roulé d’un compétiteur situé à 90 degrés du vôtre courbe d’un côté, c’est que vouz avez affaire à un roulé descendant vers le côté où la balle du compétiteur a tourné ou bien à un roulé ascendant vers le côté opposé à celui où la balle du compétiteur a tourné).
Le point d’entrée de la balle au trou
Prendre note que, sur une pente latérale, le centre du trou où entrera la balle n’est pas face au joueur, mais il est du côté élevé de la pente. (Jason Day)
La technique de putting «Aimpoint»
On voit de plus en plus de joueurs utiliser la technique « Aimpoint » et « Aimpoint Express » de Mark Sweeny pour les pentes latérales. Pour ce faire, évaluer avec ses pieds de 1 à 4 la sévérité de la pente. Ensuite, pour trouver la cible initiale, se placer juste derrière sa balle et utiliser le nombre de doigts équivalents de la main gauche qu’on pointe devant soi, l’œil gauche fermé, le côté gauche de l’index appuyé contre l’extérieur du trou. La cible initiale se trouve contre le doigt le plus à gauche. Pour que cette technique fonctionne, il faut également apprendre à «ajuster» la distance de la main à l’oeil en fonction de la distance du putt. On y parvient par essais et erreurs.
Le trou imaginaire pour le putting
C’est ma théorie personnelle. Dans Le cercle de balles, le trou imaginaire (l’apex) est au-dessus du trou, du côté haut de la pente. C’est ce trou imaginaire que vous devez tenter d’atteindre peu importe où se trouvent votre balle et le vrai trou. Ce faisant, vous ajusterez instinctivement la force de vos coups et utiliserez à bon escient le relief du green.
- Pour un putt descendant, le trou imaginaire sera plus près de vous que le trou véritable. Vous n’aurez donc pas de difficulté à ralentir votre swing.
- Par contre, pour un putt ascendant, le trou imaginaire sera plus éloigné de vous que le véritable trou. Vous aurez donc tendance à accélérer votre swing pour ne pas rester à court.
Balle contre le collet ou l’herbe longue
Utiliser la pointe du fer droit ou la tranche d’un Sand Wedge ou d’un Lob Wedge et frapper la balle à son équateur.
Balle devant le vert, drapeau au fond du vert
Songer à utiliser un hybride avec un swing de coup roulé. La balle parcourra une petite distance dans les airs (10 % de la distance totale environ), mais elle roulera beaucoup (90 % de la distance totale).
Échauffement de putting avant une ronde de golf
- Comme Retief Goosen, exécutez des putts de 10 mètres (30 pieds) sans pente puis avec pentes descendante et montante. Ce faisant, vous aurez une bonne idée de la vitesse des verts avant d’entamer votre ronde.
- Ensuite, exécutez l’éducatif Le cercle de balles, en frappant avec fermeté des balles situées à environ 1 mètre (3 pieds) du trou.
- Terminez avec des putts de 4 mètres (12 pieds) toujours en cercle pour mieux maîtriser les diverses inclinaisons.
Retief déconseille de frapper les putts descendants avec le bout de la lame, car cela risque d’ouvrir la lame et, donc, de miner la direction. Si tous les trous d’un vert de pratique sont occupés, utilisez un tee ou une fourchette (relève-pitch) en place et lieu d’un trou.